Métamorphose en peu de lettres.
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Un aimable cul-terreux
Vivait heureux et laborieux.
Avec les fleurs il échangeait,
Les animaux il contemplait.
Peu lui fallait pour son bonheur.
Il cultivait avec douceur
La terre qu’il respectait
Et qui fertile lui rendait
Suffisamment pour sa survie.
Un jour, un livre le marqua,
De tous ces mots il s’enivra,
Tant et tant qu’au bout de lecture,
Ben il s’ouvrit à la culture.
A belles dents il sut croquer
La poésie et ses secrets.
Au théâtre il fut assidu
En apprécia les vertus.
Allant du rire au tragique
Il en étudia les mimiques.
Puis la peinture il découvrit
Savourant Vermeer et Dali.
Il aimait à philosopher,
Développait maintes pensées,
En continuant à s’instruire.
Oui, mais le fric vint tout détruire.
Ceux qui géraient en sa contrée
Mirent ces choses de côté,
Puis les livrèrent aux privés
Qui orientèrent leurs deniers.
Pauvre cul-terreux en colère,
Entama vitre bras de fer.
Voulait pousser à réfléchir
Aux risques pris pour l’avenir.
Un peuple lorsqu’il est instruit
Est parfois prompt à la critique.
Si la réflexion disparait,
Le risque est apocalyptique.
Le cul-terreux avec ironie on moqua,
En cultureux le transforma.
Symboliquement il fit choix,
D’offrir un pot de confiture
A ceux qui se prenant pour rois
Détruisent en déni du futur.
Marie-Gabrielle Gimenez