Message d'espérance " Chacun à son niveau peut travailler pour rendre le monde meilleur"...

Chers amis et amies,

‘Rien de pourra nous séparer de l’amitié que Dieu nous porte’ (hymne de Noël)

            C’est avec joie que cette année encore je vous rejoins pour vous souhaiter mes vœux à l’occasion de Noël et du Nouvel an. A tous, j’espère que cette nouvelle année vous donnera des joies et du bonheur. Mais la vie est toujours faite de joies et de peines, je partage aussi avec vous les moments douloureux. J’ai abordé cette année la dernière étape avec sérénité. J’espère encore avoir quelques années de santé pour pouvoir accompagner à la fois les sœurs Clarisses qui m’ont si généreusement accueilli et pour suivre les divers groupes de la fraternité franciscaine séculière. J’ai encore quelques contacts avec Villemur et j’en suis très heureux. Mais il est vrai que je suis moins sollicité et que le téléphone me laisse tranquille. J’ai pu retrouver avec plaisir les associations culturelles autour de l’orgue à Toulouse : le ‘Festival Toulouse les Orgues’ et les ‘Arts Renaissants’. Je poursuis mon travail sur Xavier Darasse ; je pense qu’il me faudra bien encore deux ans pour en arriver à bout. C’est en même temps tout un pan de ma vie qui se déroule au cours de ces pages. Je repense à ces organistes que j’ai connu et qui nous ont quitté, avec qui j’ai collaboré et qui m’ont tant apporté par leur savoir, leur simplicité, leur estime : Marie-Claire Alain, André Isoir, René Saorgin, Michel Chapuis.Jean Boyer parti trop jeune et qui a partagé avec moi la classe de Xavier. Cette génération d’organistes talentueux ont tant apporté pour la redécouverte des grands compositeurs des XVI° au XIX° siècles sans oublier ceux du XX°, ils ont su donner à l’orgue ses lettres de noblesse d’instrument de musique ; ils ont su populariser l’instrument. Je me suis remis un peu à l’orgue. Cela est une bonne respiration de vie. J’ai pu, grâce à cela, remercier les gens de Villemur qui m’ont offert l’instrument électronique par un concert au mois d’octobre et cela m’a fait un grand plaisir. Dans ce temps de ‘retraite’ je peux aussi approfondir les écrits de François et de Claire et préparer quelques interventions qui me sont demandées..Le temps passe très vite et je ne m’ennuie pas. Malgré tout je sens le décalage entre ma génération qui est celle du concile Vatican II et les nouvelles générations. Mais cela est compréhensible car le monde a beaucoup changé. Tout n’est pas positif mais j’admire les engagements de beaucoup de personnes et notamment des jeunes pour les causes humanitaires et environnementales. Cela montre que la solidarité existe encore dans notre monde souvent si violent, si égoïste, si refermé sur lui-même. Devant les problèmes migratoires nous sommes tétanisés….et pourtant nous oublions la chance que l’Europe nous a apporté alors que nous avons connu des guerres qui ont décimé des populations entières. Du coup nous constatons des replis identitaires et la peur de l’autre. Si les droits de l’homme sont bafoués, la paix ne peut pas se mettre en place, si la violence aveugle des extrémistes qui nont ni foi, ni loi  sème la terreur, il nous faut être à la hauteur des enjeux. La paix est possible mais elle ne peut se construire que sur la justice et le respect de la personne humaine. Je sais bien les enjeux politiques mais chacun, à son niveau, peut travailler pour rendre le monde meilleur. Le Christ en a donné la clef dans les Béatitudes (Matthieu, chapitre 5). Si nous arrivions à faire un peu de chemin avec ces recommandations, nous bâtirions autour de nous les prémices de cette paix.Je ne veux pas vous ennuyer davantage avec mes questions et mes interrogations, mais je vous fais part de mes préoccupations du moment. Prêtre au service de l’Evangile, je ne peux pas oublier le message d’amour et de paix que donne à chaque page le message évangélique.

            Trêve de bavardage, je tiens à vous exprimer toute mon amitié et vous redire : Bonne et Sainte Année 2018 à vous et à toutes vos familles.

            Soyez dans la paix

                                                                       Bien à vous

                                                                     P.Philippe Bachet