Marche avant, marche arrière, point mort …

 

Ils se sont mis en marche vantant le renouveau.

Quittant l’anonymat, ils voulaient porter haut

De nouvelles méthodes pour que démocratie,

Devenue bien pâlotte reprenne de la vie.

Disant sortir du peuple, connaitre le terrain

Ils vendaient du meilleur pour notre genre humain.

Nous ne jetterons pierre à ceux qui y ont cru.

Nous l’avons tant perdue à force de vécu

Notre crédulité, des espoirs ingénus,

Qui jadis nous portaient, nous voilà revenus.

Idem des faux espoirs dans les uns et les autres.

Est-il seulement né le bon et pur apôtre ?

Inquiets, nous attendions que ce bon sang dit neuf,

Travaille de concert sainement et sans bluff.

Avec la volonté d’un peu partout agir,

Pour qu’enfin on la stoppe, l’ascension vers le pire.

La communication est à double tranchant.

Comme la démagogie elle joue les boomerangs.

Gérer un grand pays, évidemment c’est dur.

Se complaire en critiques est plus simple bien sûr.

Il n’y a pas de vice à vouloir s’exprimer,

Mais peuvent-ils comprendre des gens désespérés ?

Ils pourraient s’étonner de les voir échanger,

Ces anciens isolés, jusqu’à ce jour muets

Qui ensemble, enfin, retrouvent le courage

Pour enfin la sortir cette terrible rage.

Ils le disent crument ce qu’ils ont sur le cœur

Et là tout se mélange, et espoirs, et rancœurs.

Ecouter nos élus aujourd’hui sur les ondes,

Affirmer qu’ils entendent la colère qui gronde.

Vous le croirez ou pas mais ça nous interroge.

Ca tourne dans nos têtes, ça nous serre à la gorge.

S’ils viennent du terrain, on a du la leur dire.

Même leur demander à leur tour de décrire

Au président élu, cette infâme  souffrance

Qui partout se répand en notre belle France.

Elle  va du cœur des villes jusqu’en milieu rural.

France abandonnée et qui perd le moral.

Ils auraient pu conter au premier de cordée

Cette désespérance s’ils l’avaient écoutée.

Et même ajouter «  Surveillez vos formules,

Et vos mots  surannés, depuis qu’on les bouscule

Ces citoyens usés, ils ne sont assez fous

Pour encore supporter, n’enfoncez pas le clou !

Ils se rebelleront si viennent restrictions

Alors qu’ils voient ailleurs s’entasser les millions. »

A force quelques « en marche » en viennent à s’exprimer,

Sont presque désarmants dans leur sincérité,

Travaillent un peu la forme en s’attachant au fond.

Ils prennent enfin le poids de leurs hautes fonctions.

Et même ils se décident, revendiquant leur place,

A nous représenter, à regarder en face,

Celui qu’ils ont choisi pour conduire le groupe

Qui semblait dédaigner même jusqu’à ses troupes.

Ils ont bien pris conscience qu’il faut qu’ils aboutissent

Ecoutent les gilets qui de partout fleurissent.

Qu’ils disent au président, « redonnez leur la foi,

Voyez les injustices, la colère qui croît

N’a plus rien de banal, c’est une forte ire

Et aucune parole n’est apte à la réduire. »

Il faut passer aux actes, dire aux stricts financiers,

« Partagez la galette, ce n’est pas outrancier.

Vivre de son travail est un juste combat,

Puisqu’on se dit  en marche, pressons un peu le pas.

Le bon sens populaire, faut pas le mépriser ;

Il donne des indices pour bien mieux gouverner.»

Et à nous d’ajouter « Cessez de regarder fièrement vos nombrils,

Et réfléchir vraiment, serait ce trop subtil ?

Car votre intelligence, oh supposée élite,

Prise dans vos certitudes décroît et se délite.

Si vous continuez à saper nos morals

Elle prendra des forces la bête infernale. 

Le coût économique de la brusque révolte

Ce serait pathétique que seul il vous importe.

Notre démocratie, elle portait des valeurs,

Il faut vous acharner à leur donner vigueur.

Car elle nous surveille, tapie, la bête immonde,

Elle sait comment séduire une foule qui gronde.

Jetez donc un regard vers le peuple hongrois

Qui  comprend maintenant les erreurs de ses choix.

Et si par pur hasard des gilets succombant

Viennent prendre des postes en ce gouvernement,

Que jamais ils n’effacent  leçons venues d’en bas,

Parce que les gilets jaunes ne les oublieront pas.

 

De nuits debout à gilets jaunes…

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Personnaly © 2014 -  Hébergé par Overblog