Mais comment dire ?

  • Un Oeil Sur Villemur

Tu croquais dans tes textes
Sans chercher de prétextes
Ce qui te contrariait
Ce qui t’insupportait.
Sans jamais de victimes,
Sans commettre de crimes,
Tu savais exprimer
Ta soif de liberté
En mettant en musique
Ton précieux sens critique.
Et, si quelques bonhommes
T’avaient pas à la bonne
Ils te coupaient le son
Interdisant chansons.
Parfois au pilori,
Mais tu restais en vie
Et charria et fatwa
Ca ne te parlait pas.
De nos jours, sais-tu Georges
Que des gens on égorge ?
Qu’on tue, qu’on décapite,
Abat le sens critique.
Que même les crayons
N’ont plus droit d’expression.
Saurais-tu nous décrire
Ce que cela t’inspire
De voir assassiner
Des flics et des curés,
Et des dessinateurs,..
Jusqu'à des professeurs
Conscients de leur devoir
Inculquant le savoir,
Poussant à réflexion
Car c’est là leur mission.
Toi qu’on dit anarchiste,
Si tu voyais la liste !
Tu aurais des frissons,
Tu monterais au front.
Oui faiblir est danger.
Il faut se fédérer,
Car notre République
Elle est une et laïque.
Mais je n’ai plus les mots,
Mon cœur est bien trop gros.
Trop de chats dans ma gorge,
Peut-être tes chats ? Georges…

Marie-Gabrielle Gimenez

 

Georges Brassens est décédé en 1981. Il a découvert et  aimé la poésie et l’écriture grâce à son professeur de français Alphonse Bonnafé…

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