Quand des militants socialistes invitent les citoyens à phosphorer sur la ré industrialisation...

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Montastruc la Conseillère accueillait jeudi 26 février une soirée organisée par la section socialiste locale sur le thème de la ré industrialisation des sites sinistrés par les licenciements boursiers. Un enjeu devenu de plus en plus vital en ce temps de désertifications et de pertes de savoir faire chroniques.

La première partie de la soirée à été consacrée à la société Molex, exemple local de ces pratiques de voyous. Relatant les différents épisodes de la « chronique d'une mort annoncée » et redoutée dès le rachat par le groupe Molex, monsieur Bonhoure, syndicaliste F.O. à démontré que, par sa capacité de réactivité, son excellence industrielle, la fermeture de l'unité de Villemur restait irrecevable, ne trouvant son origine que dans la préférence pour les actionnaires au détriment des employés. Les dernières informations évoquent le maintien d'au maximum une centaine d'emplois sur le site dans des conditions encore peu définies, il serait question de la création de douze micro-sociétés.

Différents syndicalistes (C.G.T., CF.D.T.,U.NS.A) présents dans la salle ont pris la parole pour dénoncer ce miroir aux alouettes tant voulu par l'entreprise états-uniennes que par le pouvoir en place au travers de son représentant préfectoral.

Dans une seconde partie, Jean Claude Boudet Maire de Villemur à renouvelé son soutien et celui des pouvoirs locaux aux salariés. Émettant de sérieux doutes sur la volonté des dirigeants de Molex de travailler à la ré industrialisation du site. Il rappelle à la suite d'une question que la commune de

Villemur n'avait pas octroyé de fonds à la société Molex lui louant seulement un entrepôt. De son côté, Monsieur André Laur est intervenu pour rappeler l'attachement du conseil général, même s'il n'a pas de compétence en la matière, à la cause Molex. Il s'est inquiété de la discorde qui pourrait naître entre les salariés suite à la « reconversion » d'une centaine d'emplois sur le site. « Molex chercherait-il à se donner bonne conscience à peu de frais ? » Il a mis en avant « la détermination politique de l'assemblée départementale pour aller jusqu'au bout face à des décideurs qui ruinent l'industrie en prétextant la crise ».

Monsieur Didier Cujives, conseiller régional et président de Midi-Pyrénées Expansion à évoqué la ré industrialisation par les actions de la région avec beaucoup d'humilité. L'État à transféré de lourdes charges aux régions sans les moyens financiers adéquats, Midi-Pyrénées disposerait d'une simple enveloppe de cent millions d'euros par an pour ces enjeux. A propos du site villemurien « quelques pistes sont étudiées, indique-t-il, autour du relevé des compétences des employés afin de travailler à cette ré industrialisation ». Et de poursuivre sur ce dossier convaincu que :

« La meilleure ré industrialisation serait celle qui permettrait la poursuite d'une activité similaire ».

Parmi les quelques pistes existantes le rachat par Safran (snecma) de la société que l'entreprise nationale a bradé à Molex , paraîtrait-il si improbable ?

Une troisième partie a abordé le cadre législatif avec entre-autre l'intervention de Maître Leguevaque et  de monsieur Grégory Mérélo, suppléant de monsieur Bapt. Ils ont démontré la difficulté d'obtenir les réponses de l'État, neuf courriers concernant les délocalisations sont restés sans échos. Quant au projet pour limiter les licenciements boursiers, il a été retiré par le gouvernement. Des intervenants ont abordé le problème de l'harmonisation législative européenne du droit du travail à tirer vers le haut.

Un sujet difficile pour lequel les militants et les élus socialistes présents ont eu le courage de montrer à la fois leur détermination et leur impuissance. Détermination parce qu'ils n'entendent pas rester les bras croisés devint l'indicible loi du capitalisme sauvage. Impuissants par qu'ils ne détiennent ni les pouvoirs politiques et financiers suffisants à leurs yeux pour inverser les choix imposés d'ailleurs. Reste une interrogation déterminante pour l'avenir, que les élus présents n'ont pas abordé, : «  Comment transformer les collectivités -avec ou sans plan Balladur- en outil de résistance à la catastrophe politique et économique en cours ? ». En attendant mieux, les « Molex » montrent la voie. Seules la détermination, la lutte et l'unité des salariés et des populations, la Guadeloupe le prouve, peuvent faire reculer les féodalismes en cours.


M.G. Gimenez et Jean Philippe Tizon



 

 

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