Homélie du Père BACHET

Ce dimanche 20 septembre le Père BACHET nous à délivré un message à méditer. Nous sommes tous perfectibles mais il est bien difficile de se remettre en question. C'est pourtant en franchissant ce pas là que nous progresserons vers un monde meilleur, même si ce sera long...

 

Homélie du Père BACHET

 

Le livre de la Sagesse nous montre un juste en butte à l'hostilité des siens.

Le juste dérange parce qu'il ne pense pas comme la plupart des gens. Il désire l'équité, la justice . Il se conduit en respectant l'autre. Sa manière de se conduire et ses paroles sont un reproche permanent pour ceux qui ne respectent pas la Loi de Dieu. Ceux-ci ne le supportent plus et veulent s'en débarrasser. Or le juste est aussi celui qui outragé et persécuté tient bon dans l'épreuve et qui manifeste ainsi sa foi et sa confiance en Dieu. Il est déjà figure du Christ.

On voit bien les conséquences d'un tel choix qui n'accepte pas les compromissions et les injustices. La sagesse nous dit Saint Jacques consiste à dissiper les jalousies et les rivalités. La vrai sagesse est celle qui cherche la paix, la tolérance, la compréhension, la miséricorde. Et ajoute-t-il c'est dans la paix qu'est semée la justice.

La jalousie est souvent le ferment du conflit. Il s'agit donc de purifier le cœur même de l'homme car celui qui fait la paix en lui-même est capable aussi de faire la paix avec les autres.

C'est une proposition qui peut surprendre et pourtant elle est la source qui permettra de mettre en œuvre un dialogue en vérité.

Jésus dans l'évangile va encore plus loin.

Alors qu'il est en train d'annoncer sa passion, les disciples s'interrogent sur la place qu'ils pourraient prendre et occuper. Jésus alors leur fait la réflexion « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous » et au moment du dernier repas il fera le geste symbolique du lavement des pieds. Lui, le premier se met à la dernière place pour servir. Afin de bien faire comprendre le message il place un enfant au milieu des disciples. Et Jésus fait de ce petit un modèle qui s'oppose au désir de grandeur de ses disciples. L'enfant était considéré à l'époque comme être insignifiant, n'ayant pas sa place dans le monde des adultes. L'enfant devient symbole des pauvres et des exclus de la société. En accueillant l'enfant, Jésus donne comme modèle celui qui ne compte pas ; il s'assimile à lui.

Les disciples ne saisiront le geste et les paroles de Jésus qu'après la Passion et la Résurrection de leur maître. Ils comprendront alors que pour devenir grand dans le Royaume de Dieu, il faut se faire le serviteur de tous.

Si nous nous efforçons de comprendre le geste et les paroles du Christ nous comprenons bien que le serviteur n'est pas celui qui s'écrase et se diminue face à la grandeur de Dieu. Le Christ ne s'est pas écrasé au moment de son procès et de sa passion. Il a montré qu'il gardait intacte sa dignité mais qu'il n'était pas venu pour se battre « Si mon royaume était de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux mains de ceux qui veulent ma mort... Je ne suis venu dans le monde que pour rendre témoignage à la vérité.

Quiconque est de la vérité écoute ma voix ». Pilate sera intrigué par ces paroles mais il ne

les comprendra pas. Cependant la mort du Christ sera reconnue comme injuste et

odieuse. Il prouvera par la mort infamante d'un juste, que celle-ci a du sens et qu'elle

donne à réfléchir et à se positionner différemment. Elle donne à réfléchir sur la tenue d'un

procès sans défense.

La résurrection permettra de mieux cerner le sens de ce sacrifice ultime.

Être serviteur, c'est accepter d'être un maillon de la chaîne de l'humanité, mais un maillon qui a un rôle essentiel à jouer au cours de notre pèlerinage terrestre.

Les évènements nous invitent à prendre position et à soutenir les causes justes.

Serviteur et chrétien c'est effectivement accepter les tâches de service qui me sont confiées et les faire dans le souci de la gratuité et du don. Cela suppose une capacité d'écoute et d'adaptation aux problèmes de notre monde.

Le Christ nous désigne en appelant l'enfant près de lui, celui que nous devons approcher et servir : le pauvre, le sans droit, le sans voix, l'étranger, le démuni, le sans papier.

La tâche n'est pas facile car elle va souvent à l'encontre des idées reçues et des convenances.

Jésus sera traité comme un hors la loi que l'on crucifiera entre deux brigands.

C'est là la mission de salut que le Père lui a confiée : briser toutes les exclusions, redonner leur dignité aux plus pauvres, aux plus méprisés parmi les hommes.

Le Dieu que nous révèle Jésus Christ est un Dieu d'amour, un amour toujours donné gratuitement.

C'est bien à une disponibilité de tous les instants que nous sommes invités et engagés. C'est me semble-t-il la leçon que nous pouvons tirer de la parole de Dieu qui nous a été proposée aujourd'hui.

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