Carrément méchants, jamais contents…

 

On voudrait nous faire croire que nous sommes de ces gens constamment « contre », contestant sans lucidité, pour le seul plaisir destructeur de s’opposer, sans discernement, tels d’acariâtres citoyens incapables de construire, jouisseurs compulsifs, détestables et décourageants.

L’étiquette est simpliste et donne bonne conscience à peu de frais.

Nous sommes bien trop respectueux de la chose publique quand elle est respectable et de ses acteurs désintéressés qui s’investissent pour accepter la confusion des genres et des amalgames faciles.

N’est-il point trop tentant quand on est à court d’arguments de se retrancher derrière le « on ne peut pas plaire à tout le monde », cela évite de s’interroger sur des instincts dominateurs inconciliables avec la démocratie.

La critique est aisée et l’art est difficile, des souvenirs ombrés traversent nos mémoires…

Que fait-on de mal quand on prêche la démocratie participative, en quoi sommes-nous dérangeants ?

Prenons ingénument le cas du Plan Local d’Urbanisme en enquête publique.
Nous nous sommes intéressés de la réunion du PADD, nous avons relayé consciencieusement toutes les informations…

Les documents sont aujourd’hui consultables, il sera plus facile de les visualiser, de les approfondir à travers les avis des personnes associées, de nous faire une idée précise du travail accompli, des études menées et du projet qui nous concerne tous.

Il n’y a aucune ambigüité dans les démarches, nous sommes des citoyens responsables en capacité d’approcher la technicité d’un PLU et d’apporter peut-être nos pierres à l’édifice.

Déplorer l’inadaptation des lieux de consultation de l’enquête publique s’apparenterait-il à un crime de lèse majesté ?

Peut-on se contenter d’appliquer les lois en en maîtrisant par divers artifices la portée ?

Comment s’étonner ensuite du désintérêt apparent d’une population qui pense que de toute façon tout est ficelé d’avance.

Peut-on se satisfaire d’une conception restrictive de la participation alors qu’une enquête publique pourrait être l’occasion d’un véritable débat ?

Tiens, vous n’aviez pas encore songé à la dimension subversive d’une enquête publique PLU !

Nous ne pouvons nous contenter en tant que citoyen de la seule consultation électorale comme légitime moyen d’expression.

 

En l’an 1825 on considérait ainsi une enquête administrative :

 

« L’enquête doit être annoncée 8 jours à l’avance, à son de trompe ou de tambour et par voie d’affiches placardées au lieu principal de réunions publiques, afin que les intéressés ne puissent en ignorer et parce que cette publicité autorise à compter le silence des absents comme un vote affirmatif ».

 

Pour plus d'informations : voir

 

 

Marie Gabrielle Gimenez

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Personnaly © 2014 -  Hébergé par Overblog